Au funiculaire des CFL, les abeilles disposent d’un terrain propice à leur miel
Les CFL s’engagent pour défendre la biodiversité en accueillant quatre ruches exploitées par Honapi. Établis sur un terrain en bordure du funiculaire, ces habitats participent activement à la préservation d’une espèce essentielle à notre cadre de vie et à la promotion de la filière locale et bio du miel.
Les nombreux clients des CFL, dont des travailleurs du plateau du Kirchberg, qui utilisent chaque jour le funiculaire à l’arrêt ferroviaire Pfaffenthal-Kirchberg (ligne Luxembourg – Troisvierges – Gouvy) passeront désormais à proximité du lieu de travail de milliers d’abeilles, coordonnées et méticuleuses, afférées à l’élaboration d’une substance appréciée pour ses bienfaits gustatifs et pour la santé : le miel.
En collaboration avec l’ANF (Administration de la nature et des forêts) et l’administration forestière de la Ville de Luxembourg, les CFL viennent en effet d’accueillir sur un terrain du domaine ferroviaire, situé non loin du funiculaire, quatre ruches exploitées par la structure familiale Honapi.
« À la faveur d’une première rencontre avec co-labor, nous avons eu l’opportunité de placer nos premières ruches au Luxembourg en 2023 et de nous lancer dans une démarche d’apiculture biologique », déclare Geoffroy Vigneron, résident au Luxembourg depuis une dizaine d’années et qui a repris la lignée familiale d’apiculture avec son papa, tout d’abord de l’autre côté de la frontière en Moselle française.
« Nous vendons en direct nos produits en France tandis qu’au Luxembourg nous nouons essentiellement des partenariats avec des entreprises », ajoute Geoffroy Vigneron. Situé dans un cadre naturel en pleine ville, le terrain en question présente l’intérêt d’héberger des essences d’acacias. « Les abeilles évoluent facilement dans des zones urbaines sans pesticides comme dans le cas de Luxembourg-Ville. Nous pourrons aussi produire sur place un miel influencé par les acacias voisins et donc un miel à la texture translucide, plus fruité. »
Un miel fabriqué par quelque 50.000 à 60.000 abeilles par ruche qui enchainent les rôles durant leur courte vie (une quarantaine de jours) et qui aboutissent à une récolte bisannuelle. « Nous récoltons deux miellées : un miel de printemps d’apparence plus cristalline, plus dur et un miel d’été plus liquide. » Reste à composer avec l’impondérable fréquence des précipitations dont les abeilles ne raffolent pas…
Engagé pour sensibiliser le plus grand nombre aux bienfaits d’une production locale et bio du miel et des dérivés comme des bougies en cire d’abeille, l’apiculteur résonne aussi en circuit court avec ses ruches fabriquées par un artisan local, dispose d’abeilles provenant d’un confrère et de la cire produite via la fédération nationale des apiculteurs. « Nous avons la chance de compter sur une communauté d’apiculteurs vivace et solidaire au Luxembourg. Il me reste à trouver un fabricant local de contenant, pas forcément en verre, pour que la boucle soit bouclée. »
Essentielles pour la sécurité alimentaire et donc la vie sur notre planète par leur action de pollinisation, qui aboutit à la naissance des fruits et légumes notamment, les abeilles voient toutefois leur population fragilisée en raison du changement climatique, de l’usage de pesticides, du déclin de la biodiversité ou encore des méfaits du Varroa (acarien parasite) et du frelon asiatique. D’où l’importance d’agir à plusieurs niveaux.
Une convergence des bonnes volontés pour récolter de bons produits et des effets positifs sur notre environnement.