La nouvelle profession de machiniste funiculaire
À dater du mois de décembre 2017, Luxembourg comptera une attraction supplémentaire. Lorsque sera achevée la construction du funiculaire innovant reliant le Pfaffenthal au Kirchberg, on découvrira aussi un nouveau métier, celui de machiniste funiculaire. Nous avons parlé avec Marc Wengler, Directeur Général des CFL.
Mais comment pourvoir des postes de travail pour un métier qui n’existe pas encore à Luxembourg ?
L’intégration de nouvelles innovations est toujours un processus passionnant. Mode de transport de personnes tout à fait inédit à Luxembourg, le funiculaire nous pousse aussi à recruter pour son exploitation des personnes possédant le savoir-faire nécessaire ou à former des collaborateurs déjà embauchés. Nous avons opté pour la seconde possibilité et lancé un appel interne à candidatures. À la fin de la procédure, nous avons retenu sept collaborateurs qui entreront dans leurs nouvelles fonctions à partir du mois de décembre 2017.
À quoi a-t-on veillé pour le recrutement ?
Avoir une affinité pour la technique et disposer d’une expérience étaient des préalables élémentaires auxquels devaient satisfaire les différents candidats. Les candidats spécialisés dans la mécanique et l’électrotechnique se distinguaient particulièrement pendant la sélection. Nombre de ces collaborateurs disposent en effet déjà d’une grande expérience de l’entretien de notre matériel roulant et correspondent ainsi au profil recherché dans lequel les aptitudes techniques occupent une place importante.
Quelles seront les tâches des futurs machinistes funiculaire ?
Même s’il est théoriquement possible de faire fonctionner le funiculaire de manière entièrement automatique, du moins pour ce qui est de la tâche de transport, nous misons sur nos collaborateurs qualifiés pour garantir la qualité et la sécurité de son exploitation. Pour adapter les circulations de manière optimale à la demande (heures de pointe, foires, salons et autres manifestations) et préserver ainsi l’énergie et les ressources, nos collaborateurs peuvent intervenir à tout moment pour ne faire circuler par exemple que deux cabines sur les quatre. Des circulations de contrôle quotidiennes et des interventions d’entretien régulières permettent de contrôler les standards de sécurité à des intervalles réguliers et ainsi de garantir une utilisation optimale de l’infrastructure de même qu’une disponibilité la plus élevée possible. En cas de panne inopinée du funiculaire, nos collaborateurs sur place feront le nécessaire pour évacuer les passagers rapidement et en sécurité.
Comment les collaborateurs sélectionnés sont-ils formés ?
La formation des futurs machinistes funiculaire a déjà commencé. Elle est rigoureusement structurée suivant la norme européenne EN12929-1 dans le cadre de la directive 2000/9/CE relative aux installations à câbles transportant des personnes. À l’issue de leur formation à l’institut WIFI d’Innsbruck, nos collaborateurs passeront sur place un examen de contrôle de leurs connaissances. Différentes formations en usine suivront ensuite chez le fournisseur suisse de matériel pour téléphériques et funiculaires et à partir du mois de juin, ils pourront acquérir une expérience pratique sur place à l’arrêt Pfaffenthal-Kirchberg. Pendant les trois derniers mois précédant la mise en service officielle, le personnel s’entraînera aux scénarios les plus divers comme, entre autres, exploitation normale, recherche de défaut ou de panne, réalisation de travaux d’entretien ou évacuation en cas de panne afin que juste avant la fin de l’année, plus rien ne s’oppose au fonctionnement régulier du funiculaire.