« Le funiculaire est unique en son genre »

Groupe CFL
// 16 décembre 2022

7,5 millions de voyageurs et autant de souvenirs. Depuis sa mise en service le 10 décembre 2017, le funiculaire des CFL a trouvé sa place dans les trajets des clients… et parfois dans leur cœur. Retour sur les cinq premières années de fonctionnement d’une infrastructure où l’humain n’est jamais loin.

Qu’ils soient touristes, curieux de le découvrir, ou travailleurs qui en ont fait un élément de leur mobilité au quotidien, le funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg des CFL a prouvé toute son utilité depuis sa mise en service il y a cinq ans.

En cette journée du dimanche 10 décembre 2017, quatre infrastructures majeures pour la mobilité étaient en effet inaugurées (avec l’arrêt ferroviaire Pfaffenthal-Kirchberg, une partie de la gare de Howald et la première ligne de tram). Une journée durant laquelle l’hiver s’était invité au programme.

L’inauguration s’était déroulée en présence du Grand-Duc et de la Grande-Duchesse.

« C’était le début d’une nouvelle ère, un saut dans l’inconnu, entre excitation et nervosité, mais finalement tout le monde était content que le funiculaire soit là », se remémore en souriant Martin Dahm, Chef d’Unité Électromécanique, Bâtiment, Funiculaire au sein du Service Maintenance Infrastructure des CFL.

Cinq ans plus tard, le funiculaire compte 7.000 passagers par jour (en semaine) et franchit le cap des 7,5 millions de voyageurs. Martin Dahm revient en vidéo sur cette aventure :

Une mixité de métiers et d’âges

La constitution et la formation (notamment auprès du constructeur en Suisse) d’une équipe pluridisciplinaire (mécaniciens, électriciens…) figurent parmi les raisons du bon fonctionnement de l’infrastructure. « Nous pouvons compter sur une équipe de 14 collaborateurs de qualifications complémentaires et d’anciennetés variées, ce qui est tout à fait enrichissant », ajoute Martin Dahm.

Pour une exploitation sept jours sur sept sur deux systèmes indépendants, le funiculaire et ses quatre cabines (deux par système) nécessitent la présence d’un duo de machinistes. Ce dernier évolue régulièrement afin de continuer à tirer profit de cette diversité. « Grâce à la présence de deux machinistes, nous pouvons effectuer de la maintenance tout en étant à disposition des clients, sachant que l’installation fonctionne de manière automatisée », précise Martin Dahm.

Innovation à tous les arrêts

« En milieu urbain, le funiculaire est unique en son genre en Europe. Nous devons être en mesure d’assurer une disponibilité de 99%, ce que permet notre configuration. »

L’intégration de l’innovation dans l’exploitation quotidienne du funiculaire contribue également à sa bonne santé, à commencer par l’attention portée au câble actionné pour l’ascension et la descente des cabines.

« Le câble est inspecté mensuellement par caméra et nous effectuons une sorte de radiographie magnétique trois fois par an », ajoute Martin Dahm. « Toutes ces opérations sont consignées dans une application spécifique que tous les agents utilisent sur tablette et qui nous sert de point central de communication et de suivi des tâches, avec une approche paperless ! »

Des visiteurs (très) intéressés

Un mode opératoire qui attire régulièrement des professionnels et des spécialistes en provenance de toute l’Europe, curieux d’en savoir davantage lors d’une présentation sur site.

D’autres ont un véritable « coup de cœur », comme le ballet surprenant qui s’est produit peu de temps après son ouverture. « Un grand-père a effectué le trajet plusieurs fois avec ses petits-enfants durant les vacances de Noël qui suivaient le lancement », se souvient Martin Dahm. « Nous leur avons demandé s’ils avaient un éventuel problème mais le monsieur nous a expliqué qu’ils voulaient tout simplement découvrir le funiculaire. C’était tellement touchant que nous leur avons présenté notre salle des machines. »

Parmi les nombreux souvenirs, il garde également en mémoire l’intérêt porté par des élèves en visite scolaire et qui préparent méticuleusement leurs questions.

« À titre personnel, le funiculaire était un nouveau challenge, un nouvel aspect que je n’avais pas prévu dans ma carrière », résume Martin Dahm. « Entretemps, c’est devenu une passion au point, lorsque l’occasion se présente, de ne pas manquer une visite lorsqu’un funiculaire se trouve à proximité d’un lieu de vacances, pour le plus grand plaisir de ma famille. » (sourire)

En proposant une vue séduisante sur la vallée et le « Pont Rouge », l’arrêt ferroviaire et le funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg font désormais partie des « hot spot » pour les amateurs beaux clichés sur la capitale.

Des signes qui révèlent toute la place prise par ces installations dans l’offre de mobilité publique. Des signes encourageants pour leurs équipes qui comptent bien être au rendez-vous pour (au moins) les cinq prochaines années !


Le funiculaire en 5 chiffres clés

  • 200 mètres : la longueur de son parcours.
  • 63 secondes : la durée du parcours en vitesse de pointe. Durant certaines heures creuses, la vitesse décélère légèrement pour économiser de l’énergie et optimiser la durée de vie du matériel.
  • 168 : la capacité (hors vélo) de chaque cabine.
  • 1.200 : le nombre de personnes qui peuvent être transportées en 10 minutes à pleine vitesse.
  • 7.200 : sa capacité maximale de personnes transportées par heure.
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