Les questions clés sur les travaux des CFL

En tant que prestataire de services de mobilité, les CFL veulent rester le premier choix de leur clientèle et répondent à des exigences élevées en matière de qualité et de sécurité. Dans cette optique, la ponctualité et l'offre de trains jouent un rôle important. Il ne suffit pas de mettre en service davantage de trains, il faut également adapter et étendre le réseau ferré. Afin que le rail reste attractif, les CFL poursuivent les objectifs suivants :

Désengorger les tronçons particulièrement fréquentés

Certains tronçons, notamment celui entre Bettembourg et Luxembourg, sont desservis par plusieurs lignes ferroviaires. Afin de pouvoir mettre en service davantage de trains à l'avenir sans surcharger ces tronçons déjà très sollicités, de nouvelles voies doivent être construites. À cet effet, un nouveau tronçon de sept kilomètres est en cours d’aménagement entre Bettembourg et Luxembourg. À l'avenir, les trains circulant sur les lignes Luxembourg – Thionville – Metz et Luxembourg – Esch/Alzette – Rodange pourront ainsi emprunter des voies différentes. Ces capacités additionnelles offrent de nouvelles possibilités, notamment la mise en place de trains supplémentaires sans impacter négativement la ponctualité ou la fiabilité. De plus, les nouvelles voies permettront de rétablir la liaison directe entre Volmerange-les-Mines et Luxembourg.

Transformer des gares stratégiques, optimiser le trafic ferroviaire

Afin d'éviter que les trains circulant sur différentes lignes se « gênent » entre eux dans les grandes gares, celles-ci seront transformées et agrandies. L'objectif est que les trains circulant sur différentes lignes puissent le faire de manière séparée dans ces gares, c'est-à-dire « sans croisement ». L'attribution de voies dédiées permet de garantir que les perturbations éventuelles d'une ligne ferroviaire se répercutent automatiquement sur les trains circulant sur d'autres lignes.

Par exemple, toutes les lignes du pays se rejoignent à la Gare de Luxembourg. Depuis 2018, la principale gare du pays est en cours transformation. Deux quais supplémentaires et quatre voies supplémentaires offrent davantage de place pour l’exploitation des trains. Grâce à l’adaptation des voies et leur repositionnement à l’intérieur de la gare, chaque ligne ferroviaire se voit attribuer sa propre voie. Cela optimise la circulation des trains e et garantit une meilleure ponctualité.

La ligne ferroviaire actuellement en construction entre Bettembourg et Luxembourg suit également ce principe. À partir de fin 2027, elle sera séparée de la ligne existante entre la gare de Bettembourg et la capitale via Howald, sans croisement et donc avec plus de ponctualité.

Créer des quais plus longs pour des trains plus longs

Logique, non ? Afin que davantage de clients et de clientes disposent d'une place assise, les CFL souhaitent mettre en service des trains plus longs. Pour cela, les quais doivent être suffisamment longs pour que les clients puissent monter et descendre confortablement. Dans les grandes gares, les quais mesureront ainsi au moins 250 mètres et pourront alors accueillir des trains offrant jusqu'à 1 000 places assises.

Trains, bus, tramways, vélos et voitures : une connexion facile

Afin de permettre à leurs clients et clientes de combiner plus facilement différents moyens de transport, les CFL construisent des pôles d’échange multimodaux. Avec de grandes installations P+R, comme ceux de Rodange, Mersch et Troisvierges, les CFL incitent déjà aujourd'hui les usagers et usagères à stationner leur voiture et à poursuivre leur trajet confortablement en train. Plus de 80 boxes à vélos réparties dans tout le pays permettent de garer son vélo en toute sécurité à la gare et de monter facilement dans le train. Les bus, trams et trains sont aussi à proximité immédiate du train. Une mobilité attractive est une mobilité simple.

Des normes de sécurité élevées grâce à une maintenance constante

Tout comme les routes, les avions et les voitures, les rails, les traverses, les aiguillages, etc. doivent être entretenus régulièrement. Ces travaux ne sont pas seulement importants pour le confort, mais contribuent également à la sécurité sur les voies ferrées luxembourgeoises. Les voies doivent être renouvelées tous les 25 à 30 ans. Cela s'explique par l'usure, notamment des rails ou du ballast, sur lesquels circulent chaque jour des trains pesant plusieurs centaines de tonnes.

Le rail joue un rôle essentiel pour la mobilité du Grand-Duché et de la Grande Région. En près de 20 ans, le nombre de clients dans les trains a plus que doublé. La transformation et l'extension du réseau ferré sont donc, plus que jamais, indispensables.

Les travaux sur le réseau ferré luxembourgeois s'apparentent à une opération à cœur ouvert et sont en partie réalisés sans interruption du trafic. Certains travaux nécessitent toutefois la fermeture d'une ligne entière ou d'une partie de celle-ci. Ce type de fermeture doit toutefois être concentré pendant les vacances scolaires, car c'est le seul moment où moins de personnes voyagent en train et où les bus de remplacement nécessaires sont disponibles. Les travaux sur le réseau ferré sont également très complexes et nécessitent l'intervention de nombreux corps de métier (génie civil, construction de voies ferrées, soudure, travaux sur les caténaires sous 25.000 volts, etc.).

Les travaux sur le réseau ferré prennent donc beaucoup de temps, sont complexes et doivent, du moins en ce qui concerne les fermetures de lignes, être limités au minimum.

Tout le monde est d'accord : des trains ponctuels sont des trains appréciés de toutes et tous. Pour répondre à une demande toujours croissante en termes de déplacements, , les CFL ont revu leur offre de train à la hausse dans le passé. À certains endroits du réseau ferré luxembourgeois, notamment sur le tronçon entre Bettembourg et Luxembourg, des goulets d'étranglement se sont formés.

Afin de désengorger la ligne existante entre Bettembourg et Luxembourg, une nouvelle ligne ferroviaire de sept kilomètres est construite à proximité de la ligne existante. Ses voies seront posées en 2026, sa mise en service est prévue en septembre 2027.

Les travaux battent leur plein depuis plusieurs années, et se poursuivent en 2025. Cette année, l'accent est mis sur le raccordement de la future (nouvelle) ligne entre Bettembourg et Luxembourg, notamment au pôle d’échange de Howald.

Afin que les lignes Luxembourg – Esch/Alzette – Rodange et Luxembourg – Thionville – Metz puissent fonctionner séparément, un quai supplémentaire est en cours de construction à Howald. Ces travaux seront finalisés cet été. On peut parler d’une nouvelle étape importante car, une fois les travaux terminés, la ligne existante entre Bettembourg et Luxembourg passera par ce nouveau quai. Il s'agit là d'une condition préalable essentielle, car c'est la seule façon de mettre hors service, à titre provisoire, le premier quai de Howald. Existant depuis 2017, il sera raccordé à la nouvelle ligne en construction.

À la fin 2027, les deux lignes entre Bettembourg et Luxembourg seront alors séparées, sans croisement, avec des trains plus ponctuels.

En tant que points de croisement entre le trafic ferroviaire et routier, les passages à niveau restent aujourd'hui encore potentiellement dangereux, surtout lorsque tous les usagers et usagères ne respectent pas les règles du code de la route.

Aujourd'hui encore, de nombreux usagers et usagères de la route (automobilistes, cyclistes, piétons) mettent leur vie en danger en traversant les passages à niveau alors que les barrières sont fermées. Pour la sécurité de toutes et tous, y compris celle du personnel ferroviaire, les CFL mènent depuis de nombreuses années un programme visant à supprimer les passages à niveau.

En moyenne, 1 à 2 passages à niveau disparaissent ainsi chaque année. Les travaux sont réalisés en étroite collaboration avec de nombreux acteurs concernés, notamment l'Administration des ponts et chaussées, les communes concernées et des tiers. Une solution sur mesure est élaborée pour chaque passage à niveau. Entre la décision et la disparition d’un passage à niveau, y compris les alternatives envisagées, 10 ans s’écoulent en moyenne.