Un pont sur la ligne d’arrivée
« Actuellement, l’entièreté des 24 suspentes sont déjà soudées aux arcs inférieurs de l’ouvrage. Tandis qu’en partie basse, dix autres suspentes restantes doivent encore être soudées à la partie inférieure du pont qui portera le tablier bétonné. »
Rui, chef de projet CFL de la nouvelle ligne Luxembourg – Bettembourg
À partir des nacelles de grande hauteur et à l’abri du vent et de la pluie chaque suspente est soudée, une à une. Les ouvriers effectuant ces travaux font partie des meilleurs de leur métier – à juste titre, car chaque soudure doit être sans défaut. Sur place depuis 2020, ces soudeurs ont déjà assemblé les 22 poids lourds métalliques formant les « tirants » (ndlr : les éléments latéraux du pont sur lesquels reposera le tablier) ou encore les 36 éléments dont sont constitués les arcs supérieurs et inférieurs. À cela s’ajoutent de nombreuses entretoises et liaisons transversales qui confèrent au pont la stabilité dont il a besoin.
« Rien que pour les travaux de soudure sur chantier, pas moins de 30 tonnes de fil de soudure ont été nécessaires »,
explique Stefano, le chef de projet de l’entreprise pour donner une idée de l’ampleur des travaux effectués. Chaque étape de travail est minutieusement contrôlée. Ainsi des contrôles par ultrasons, des tests magnétiques et visuels sont à l’ordre du jour.
Parallèlement aux travaux de soudure, une peinture anticorrosion est appliquée sur l’ensemble du pont, c’est-à-dire sur l’entièreté de sa longueur de 200 mètres, voire de sa hauteur de 40 mètres. À la fin des travaux de peinture, pas moins de 25.000 litres de peinture protégeront ainsi les éléments métalliques du pont des phénomènes d’oxydation.
En début d’octobre, un nouveau moment fort du projet sera à l’ordre du jour. Les 5.850 tonnes du pont seront alors soulevées à une hauteur de près de 5 mètres au-dessus du sol à l’aide de 30 engins hydrauliques (« KAMAGS »). Un tour de force pour lequel plusieurs jours ont dû être prévus. Une fois la hauteur souhaitée atteinte après presque deux semaines, il sera alors possible de déplacer, moyennant KAMAGS, le pont sur ses appuis définitifs.